“Avec peu de moyens, on essaie de faire de grandes choses” : l’association Forest Potes reboise des zones du Biterrois

L’association Forest Potes a pour objectif depuis 2019 de reboiser et dépolluer certaines zones sinistrées de la région biterroise. “Quand j’étais plus jeune, je me baladais souvent dans la campagne avec ma mère et mon beau-père. En grandissant, cela devenait évident que le paysage s’appauvrissait, que la végétation crevait. Il y a de moins en moins d’insectes et d’animaux, car ils n’ont plus d’habitats. On est là pour mettre un petit pansement, pour aider à régénérer un minimum”, explique le fondateur du groupe, Maxime Torda.

L’association a vocation à rester une petite structure au nombre d’adhérents limité. Outre le président Maxime Torda et la trésorière Lydie Cabrol, il peut y avoir au maximum une vingtaine de membres. “Les adhésions sont restreintes pour garder un cadre familial, mais aussi pour des raisons écologiques. Si lors d’une action, on se retrouve trop nombreux pour planter des arbres, on fait des dégâts en piétinant la nature, sans parler de la pollution des véhicules”. Un petit comité et un petit budget, car Forest Potes fonctionne essentiellement à la récupération. “On ne vit que des adhésions, qui sont de 20 € à l’année, et des dons des membres. On ne cherche pas de subventions pour ne pas avoir de comptes à rendre. Avec peu de moyens, on essaie de faire de grandes choses”, poursuit Maxime.

Entertainment news Celebrity gossip Movie and TV show updates Latest celebrity news Trending entertainment stories 500 arbres mis en germination

Les adhérents ramassent eux-mêmes les graines qu’ils trouvent dans la nature. Il s’agit généralement de pignons pour les pins et de glands pour les chênes. Parfois, des acacias ou des amandiers, plus fragiles, sont également remis en terre. Seules les espèces endémiques de la région seront en effet replantées. Les Forest Potes se réunissent au jardin de l’association, propriété de Maxime Torda, situé au bord du Lirou près de la route de Maraussan. Au printemps, ils mettent les graines en pot, et les laissent germer. “On attend environ deux ans qu’ils atteignent leur maturité. Si on attend trop, ils s’habituent au pot et ne sont plus adaptés pour la campagne. Si c’est trop jeune, ils n’auront pas de racines assez profondes pour survivre. L’objectif est de ne pas avoir à les arroser une fois qu’ils sont dans la nature, qu’ils soient autonomes”.

Ce week-end, l’équipe a ainsi mis environ 500 arbres en germination. Les opérations de plantage se déroulent en automne. Ils se rendent dans des zones sinistrées hors agglomération, ou ravagées par des incendies. Les Forest Potes font aussi du ramassage de déchets si le secteur qu’ils reboisent se trouve être trop pollué.
Ils replantent environ 150 arbres par action. Le reste du temps, les adhérents s’occupent de développer leur jardin privé. “C’est un espace partagé pour les membres, avec des fins pédagogiques. L’idée est que chacun puisse s’exercer à jardiner, cela permet aussi d’apprendre aux enfants”. À terme, l’association envisage de faire des actions pédagogiques auprès des écoles, avec le jardin comme support d’enseignement.