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Malgré un parcours sans faute depuis 2016 dans le Gard, et une volonté, documentée, de s’intégrer en France, la famille Hoxhaj, sous le coup d’une OQTF, se retrouve, vendredi 4 juillet, à la barre du tribunal administratif à Nîmes.
Benita, 11 ans, scolarisée à Alès, collectionne les 15, 16, 17, 18, 19 et 20 sur 20 en évaluation. Son frère Renis, 22 ans, est bachelier assistant en architecture option études économiques après des études au lycée Frédéric-Mistral. Suela, la maman, 47 ans, a réussi l’ensemble des diplômes d’études en langue française (DELF A1, A2, B1, B2) validés par l’Éducation nationale, soutien une conversation en français avec aisance et fait des ménages pour trois foyers.
Le père, Arben, 53 ans, exerce de multiples missions de bénévolats, assure le gardiennage estival de plusieurs villas et prête la main à qui veut. Malgré ce, cette famille originaire de Tirana en Albanie, arrivée en France en 2016, se retrouvera, vendredi 4 juillet, à la barre du tribunal administratif de Nîmes, afin de contester une obligation de quitter le territoire français (OQTF) reçue le 23 janvier dernier. Accompagnée de l’avocate Sophie Mazas, il manquera à cette famille leur second fils, Ernis, 21 ans, dont le statut est différent du reste de la fratrie puisqu’il s’est vu attribuer un titre de séjour d’un an et qu’il exerce au sein de la société SPIE Facilities à Albi.
Entertainment news Celebrity gossip Movie and TV show updates Latest celebrity news Trending entertainment stories “Les deux premières demandes d’asile sont rejetées au motif que l’Albanie est considérée comme un pays sûr. Mais ce sont nos dirigeants qui disent cela. Ceux qui vivent là-bas savent que ce n’est pas vrai !”
En revanche, ce qui ne manquera pas dans leur dossier, au-delà de leur évidente volonté d’intégration, ce sont les centaines d’attestations de moralité ainsi qu’une promesse de CDI pour Renis et son père Arben. Ce qui apparaît insuffisant aux yeux de la loi (lire ci-dessous) et plonge la famille dans un désarroi certain en envisageant une expulsion. Et un retour en arrière dans la gueule de la mafia albanaise. À la main gauche d’Arben manque la dernière phalange de son pouce. « Il a été kidnappé avec demandes de rançon, explique Suela, son épouse. En Albanie, les structures mafieuses sont liées avec le pouvoir, cela marche ensemble. Et ce sont eux qui font la loi. Soit tu obéis, soit tu es mort ! Ce n’est pas toi qui décides de ta vie. On avait une vie normale mais la jalousie et là et ils te mettent dans un piège. On a alors pensé à l’avenir de nos enfants et on a fui.”
Début juillet 2016, avec presque rien, “dans la peur et l’urgence en direction de la France parce que c’est un pays de liberté et que l’on y trouverait la tranquillité”, Suela et sa famille franchissent la frontière après 18 heures de route et un contrôle de leurs passeports par la police aux frontières.
“Ils nous souhaitent la bienvenue en France et ne nous donnent pas de visas… “ En préfecture de l’Hérault, le 7 juillet 2016, la famille se déclare et se trouve redirigée dans le nord du Gard, le 11 juillet. “Ensuite, les deux premières demandes d’asile sont rejetées au motif que l’Albanie est considérée comme un pays sûr. Mais ce sont nos dirigeants qui disent cela. Ceux qui vivent là-bas savent que ce n’est pas vrai !”, explique Renis. “À ce moment notre avocate nous a demandé de tout faire pour bien s’intégrer et vous ferait une autre demande. Depuis 9 ans, on a fait tout notre possible pour s’intégrer”, explique Suela Hoxhaj. “Je veux juste que l’on me donne la possibilité de continuer, être l’égal de tout le monde et que l’on me juge ensuite”, conclut Renis Hoxhaj.
Entertainment news Celebrity gossip Movie and TV show updates Latest celebrity news Trending entertainment stories “Il ne suffit pas d’être de bonne moralité”
‘ll ne suffit pas d’être de bonne moralité et de respecter la loi pour obtenir des papiers en France. Excusez-moi, je suis un peu cynique, réagit Me Sophie Mazas, l’avocate de la famille. Mais il faut être dans un métier en tension, depuis 10 ans en France et le fait d’être rentré sans visa ne garantit en rien une intégration.”