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Lancé avec l’ambition de valoriser les fêtes traditionnelles locales, le label “Les Plus Belles Fêtes de France” se retrouve aujourd’hui au cœur d’une vive polémique. En cause : les liens de son principal soutien financier, Pierre-Édouard Stérin, avec des mouvances ultraconservatrices. De nombreuses communes s’en désolidarisent.
Inauguré en grande pompe début juin au Sénat, avec le soutien de figures publiques comme Stéphane Bern, le label “Les Plus Belles Fêtes de France” promettait de redonner de l’élan aux fêtes locales, mises à mal ces dernières années par la crise sanitaire, le manque de bénévoles et les contraintes réglementaires.
L’objectif : sélectionner les événements les plus emblématiques de France, leur offrir un soutien en communication, des subventions, un accès à des formations, voire une mise en lumière dans un futur guide Michelin.
Mais derrière cette vitrine séduisante, la découverte de l’implication de l’homme d’affaires Pierre-Edouard Stérin, actionnaire de l’agence porteuse du projet, a jeté un froid. Fondateur du projet politique PERICLES – Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes. Stérin est identifié à la sphère ultraconservatrice et catholique identitaire. Il milite pour une France “enracinée, chrétienne et souveraine“, des positions loin d’être consensuelles.
Méfiance en Occitanie
En Occitanie, plusieurs rendez-vous populaires ont été retenus par le label “Les plus belles fêtes de France” : la Fête de la Transhumance en Aubrac (Aveyron), les Caritats de Béziers (Hérault), la Fête des Pentecôtes de Moissac (Tarn-et-Garonne), la Fête de la Saint-Laurent à Bessan (Hérault), la Fête de la Saint-Louis à Aigues-Mortes (Gard), la Fête du Cassoulet de Castelnaudary (Aude) ou encore le Carnaval de Limoux (Aude). On y retrouve aussi des traditions vivaces des Pyrénées-Orientales comme la Fête de l’Ours de Prats-de-Mollo, la Procession de la Sanch à Perpignan ou les Grégoires et la Fête des mulets à Amélie-les-Bains, sans oublier l’omelette géante de Bessières (Haute-Garonne), la Fête de l’asperge à Alzonne (Aude) ou encore la conviviale Poulpinade de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault).
Si aucune de ces fêtes occitanes ne s’est encore officiellement retirée, plusieurs organisateurs se disent néanmoins “préoccupés” par les révélations autour du financement du label.Le 13 août 2025, l’opposition municipale de Moissac a dénoncé l’adhésion de la ville, estimant que “les fêtes de Pentecôte ne peuvent être l’enjeu de tentatives de récupération politiques ou identitaires” relate nos confrères d’ICI.
Contactée par l’AFP, “Les Plus Belles Fêtes de France” dénonce une “campagne médiatique hostile” et affirme que ses détracteurs “politisent un sujet qui ne l’est pas“. Elle insiste sur le fait que Pierre-Édouard Stérin “n’est pas membre de l’association” et qu’il a simplement été sollicité “par le biais d’une fondation “pour obtenir des subventions”, “comme auprès d’aides européennes, ministérielles, ou d’autres mécènes publics et privés“.